Yureru

Le cinéma japonais est assez rare - à Cannes comme ailleurs - pour qu'on accorde quelques lignes à YURERU, une réflexion qui se situe à la croisée de trois chemins: le film est à la fois une enquête sur une mort suspecte, la mise en évidence de la subjectivité humaine (qui accompagne toute interprétation d'un événement), ainsi qu'une interrogation sur le sens à donner à sa vie.

Les protagonistes de YURERU sont deux frères: Takeru est photographe, tandis que son frère aîné Minoru travaille dans un garage. Tous deux sont confrontés à la mort - accidentelle ou non, that is the question - de Cheiko, une jeune femme dont ils sont amoureux. Tous les thèmes du film s'entrelacent, dans une mise en scène fluide et transparente, l'intrigue se développant tranquillement, laissant au spectateur une liberté et une marge d'interprétation bienvenues. La réalisatrice japonaise Nishikawa Miwa a été l'élève de Hirokazu Kore-eda: l'enseignement du maître est une référence et son influence ici très sensible.