Critique
"A la mort de sa sœur Christina dite ""Princesse"", célèbre actrice de porno tombée dans la déchéance, August abandonne son ministère de pasteur missionnaire pour s'occuper de la fillette de 5 ans qu'elle laisse derrière elle et qu'elle avait confiée à une patronne de bordel. Partagé entre le chagrin et la mauvaise conscience, il se lance dans une croisade vengeresse destinée à supprimer tous les souvenirs pornographiques laissés par Christina, ainsi que les gens responsables de cette industrie.
Le réalisateur raconte que son film est un message sur la ""pornographisation"" de notre société. Effectivement, ajoutée encore au thème du monde de l'enfance confrontée à ce vice, cette démarche est louable et ouvre des pistes intéressantes. Le résultat est très ambigu. Déjà hybride sur le plan formel puisque ce film expérimental est composé à 80% d'animation et à 20% de scènes jouées, il l'est aussi sur le plan de la dénonciation qu'il voudrait opérer. A force de montrer l'interdit et de répondre à la violence des idées par la violence des images, ce film finit par jouer grossièrement sur ce qu'il voulait dénoncer. Et nous avons de la peine à souscrire à cette morale plus que douteuse qui affaiblit les propos du réalisateur."
Georges Blanc