Critique
Lorsque deux animateurs chevronnés se laissent inspirer par NOS VOISINS, LES HOMMES, bande dessinée qui cartonne dans leur pays et qui voit des animaux tourner en dérision les travers humains, cela donne un film pétillant mettant en scène une communauté de sympathiques quadrupèdes, qui conduisent le spectateur à réfléchir avec le sourire sur les méfaits du consumérisme et des atteintes à l'environnement.
RJ, petit renard malin, est affamé. Il décide d'aller piller les réserves accumulées par un ours mal léché en hibernation dans sa tanière. Tiré de son sommeil, il constate son dénuement et donne un délai d'une semaine à RJ pour regarnir son garde-manger. RJ réussit à embobiner quelques bestioles des bois (écureuil, opossums, hérissons, mouffette, tortue) et à les lancer dans une entreprise risquée: aller au-delà de la haie séparant leur domaine d'un univers suburbain pavillonnaire, car les poubelles et les résidences des humains regorgent de trésors alimentaires.
Inventivité et humour ne manquent ni aux réalisateurs, ni aux scénaristes, ni aux personnages. Comme c'est de plus en plus souvent le cas, le film d'animation vise un double public: celui des petits, qui seront pris sous le charme des hôtes de la forêt (sans être terrorisés par l'ours), et celui des adultes, qui trouveront leur content de clins d'œil cinéphiliques et musicaux.
Daniel Grivel
