Feu sous la peau (Le)

"On connaît les singularités du cinéma australien, et LE FEU SOUS LA PEAU ne fait pas exception. Dans un paisible quartier de villas, Katrina, mère célibataire de 19 ans, est un véritable ouragan (le hasard a voulu que le tournage ait lieu à la même époque que la dévastation de La Nouvelle-Orléans), une pétroleuse, une teigneuse qui fricote avec des glandeurs qu'un rien sépare de la grande délinquance. D'ailleurs, son frère adoré Danny est en prison pour avoir décapité un pompiste lors d'un braquage minable (mais, comme elle dit, ""être un meurtrier ne veut pas dire qu'on est méchant""). Son père la menaçant de lui couper les vivres et de lui retirer son bébé - qu'elle emmène dans ses équipées les plus folles -, elle mijote un plan pour l'en empêcher.

Le film commence juste après l'enterrement du père et fait alterner des interviews télévisées des protagonistes avec les épisodes de vies en dérapage non contrôlé. Katrina, sans morale, sans limites, sans inhibitions, ne rêve que d'une notoriété nationale à tout prix et, à cet effet, manipule les gens avec maestria.

Cynique, teinté d'humour très noir, le film propose le portrait sans concession d'êtres sans repères et peut susciter une réflexion quant au rôle des médias et des téléphones mobiles (Katrina en est une virtuose) sur le comportement."