Ça brûle

Affiche Ça brûle
Réalisé par Claire Simon
Pays de production France
Année 2006
Durée
Musique Martin Wheeler
Genre Drame, Romance
Distributeur Shellac
Acteurs Gilbert Melki, Morgane Moré, Camille Varenne, Kader Mohamed, Jean-Quentin Chatelain
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 526
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Fin juin, c'est bientôt les vacances et c'est déjà l'été. Les adolescents d'un village provençal, en quête de sensualité, s'essaient au désir. Plus solitaire, Livia, jeune cavalière de 15 ans, préfère être emportée et consolée par son cheval. Mais lorsque le pompier Jean Susini la relève d'une mauvaise chute de cheval, elle en tombe amoureuse. Cette passion brûlante va peu à peu la consumer.

""J'ai été élevée dans le Var. Le feu y est une grande menace. Je suis partie d'éléments de rumeurs, de bouts d'histoires entendues à propos des feux. J'ai voulu raconter comment une jeune fille peut être l'objet d'une bataille sanglante entre son désir et le monde."" Sans doute la réalisatrice est-elle sincère dans ces propos et veut-elle insérer la passion dévorante de cette fille dans un contexte qu'elle connaît bien. Le résultat est décevant, tant les fantasmes de Livia sont peu intéressants, les réactions du pompier absolument pas crédibles et les parallèles entre cavalcades motorisées et chevauchées naturelles répétitives et inesthétiques. Demeurent quelques images très poétiques, particulièrement au début du film. Une question encore, n'est-ce pas jouer avec le feu... que de montrer avec tant d'insistance les images de ce qui est un fléau réel dans le Midi en été?



Georges Blanc







Avoir 15 ans et habiter le Var: pour Livia, l'ennui est programmé, le temps des vacances. Alors qu'elle se promène à cheval, une chute lui fait perdre connaissance. Lorsqu'elle revient à elle, Jean Susini, pompier volontaire, la quarantaine, passe en revue la check-list des réflexes afin de repérer une éventuelle lésion. Rien apparemment! Mais le regard du ""sauveteur"" sur son corps chamboule l'adolescente rebelle et désœuvrée. C'est l'embrasement, le début d'une histoire exaltée. Livia fera tout pour provoquer une rencontre, tout, jusqu'à déclencher l'irréparable.

La passion adolescente n'a rien de neuf et nécessite un scénario allant au-delà de la caméra, qui lèche sans fin les croupes et les flammes: l'ado devient donc pyromane par amour pour un pompier qui la repousse! Dès les premières images, certes intéressantes, on saisit le désir de capter la sensualité des corps, des matières, dans un rythme lent. Mais les personnages en eux-mêmes ont peu d'intérêt. Au gré des séquences s'installent ennui et engourdissement. Difficile de crocher aux bribes du scénario qui s'effiloche et du coup apparaît superficiel et invraisemblable. L'ampleur du désastre final, en apposition à un coup de foudre d'adolescente, on l'a bien compris, est métaphorique, mais métaphore démesurée, voire ridicule eu égard à l'un des plus grands fléaux estivaux des régions méditerranéennes. La réalisatrice est rompue aux documentaires. Pour son deuxième passage à la fiction, c'est pas convaincant.



Claudine Kolly"

Ancien membre