Réalisé par | Alejandro González Iñárritu |
Titre original | Babel |
Pays de production | U.S.A., France, Mexique |
Année | 2006 |
Durée | |
Musique | Gustavo Santaolalla |
Genre | Drame, Thriller |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Gael García Bernal, Cate Blanchett, Brad Pitt, Koji Yakusho, Adriana Barraza |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 526 |
Avec cette vaste fresque (distribution internationale, action se déroulant aux Etats-Unis, au Maroc, au Mexique, au Japon), Iñárritu apporte un point final à une trilogie comprenant déjà deux longs métrages majeurs, Amours chiennes et 21 Grammes, et a obtenu le Prix du Jury œcuménique au dernier Festival de Cannes.
Babel: le réalisateur voulait "englober toute l'idée de la communication humaine, ses ambitions, sa beauté et ses problèmes, en un seul mot". Après plusieurs essais infructueux, il a finalement retenu celui de la tour colossale édifiée par les hommes voulant dépasser la hauteur de Dieu, "gratte-ciel" détruit par la force divine, l'humanité étant divisée par la multiplicité des langues afin qu'ils ne puissent plus se comprendre pour unir leurs efforts.
La référence à l'Ancien Testament est donc limpide et illustrée par le film mettant aux prises des êtres parlant des langues différentes ou ne s'entendant pas dans leur propre langue, d'où des difficultés de communication considérables. Quelque part dans un désert d'Afrique du Nord, un coup de feu claque. A l'image du battement d'aile d'un papillon déclenchant un cataclysme à l'autre bout du monde, ce coup de feu est le point de départ d'une succession d'événements qui impliqueront des groupes de personnes n'ayant à première vue rien à voir les uns avec les autres: un couple étasunien (Brad Pitt et Kate Blanchett, emblématiques Occidentaux paumés dans un pays arabe), proche de la déchirure, deux petits pâtres marocains, une nounou, Mexicaine clandestine aux Etats-Unis qui essaie de retourner à Tijuana en compagnie des enfants qui lui ont été confiés; une adolescente japonaise en plein âge ingrat, dont la mère est morte dans des circonstances obscures, et son père recherché on ne sait trop pourquoi par la police de Tokyo. Rien ne semble relier ces personnages, et pourtant...
Œcuménique, Babel l'est déjà littéralement, au sens où il concerne la terre habitée. Au temps des autoroutes de l'information mais aussi de l'enfermement de l'individu dans la bulle internet, le film est un appel à aller à la rencontre de l'autre. Au sein d'une compétition plutôt grisounette, le Jury œcuménique de Cannes 2006 a fait un choix défendable.
Prix du Jury œcuménique Cannes 2006: "Notre monde repose sur une communication qui semble universelle, instantanée et intégrale. Or, c'est là une illusion qui entretient solitudes, préjugés et peurs de l'autre (entre personnes, cultures, peuples, générations, sexes...) Babel montre qu'une relation authentique n'est possible qu'en renonçant à tout maîtriser pour accueillir mutuellement les forces et les fragilités de chacun."
Daniel Grivel
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 16 |
Georges Blanc | 19 |
Ancien membre | 16 |
Antoine Rochat | 18 |
Anne-Béatrice Schwab | 15 |