Critique
"Avant-premières exceptionnelles le 6.6.6, sous-entendu le nombre de la Bête mentionné dans le livre de l'Apocalypse (13, 18). Battage moindre que pour un certain ""code"", mais le calendrier, lui, est avec les producteurs...
On commence quand même par retrouver les ors du Vatican, avec la présentation audiovisuelle apocalyptique faite par un cardinal: les présages annonçant l'avènement de l'Antéchrist sont en passe d'être tous accomplis, la chute des tours jumelles de Manhattan et le tsunami de décembre 2004 étant notamment assimilés à ces signes prémonitoires.
On retrouve aussi Damien... Cette fois, c'est le fils (en fait, le bébé a été substitué à l'insu de sa mère, inconsciente alors qu'elle mettait au monde un enfant mort-né) d'un diplomate étasunien filleul du président, muté à Londres après le décès accidentel et mystérieux de son chef. Né à la 6e heure du 6e jour du 6e mois, l'enfant voit se multiplier autour de lui, dès son 5e anniversaire, morts violentes et avertissements sinistres. Le Traité de Rome et l'Union européenne ne sont pas les moindres méfaits de l'Antéchrist...
John Moore n'est pas Richard Donner. On préférera Julia Stiles dans LE SOURIRE DE MONA LISA, Mia Farrow dans ROSEMARY'S BABY et Liev Schreiber dans TOUT EST ILLUMINE. Il faut s'attendre à une suite: le plan final montre le petit Damien de dos, main dans la main avec le président, et se retournant pour regarder le spectateur d'un air prometteur..."
Daniel Grivel