Critique
Voici un film qui prend sa place dans ce numéro comme l'antipode de MOOLAADE la belle œuvre d'Ousmane Sembene (voir pp. 4-5). C'est encore une histoire de femmes, racontée cette fois par une femme, et c'est tout à son déshonneur. Car dans cette comédie où le cliché abonde, une fois de plus le propos papillonne autour de la relation de couple, des instituts de beauté, des enfants, des repas de famille bruyants et querelleurs. Il n'y a pas la moindre place pour la dignité. Ici la femme est traitée comme un être humain sans cervelle. Même si la réalisatrice tente de montrer, avec raison mais sans succès, que ses héroïnes veulent vivre leur vie.
Tant pis pour Lisa Azuelos qui signe ici son premier long métrage, il vaut mieux oublier cette comédie qui ne dit rien d'autre que son titre... Aussi profonde qu'une pelouse!
Geneviève Praplan