Je m'appelle Eugen

Affiche Je m'appelle Eugen
Réalisé par Michael Steiner
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 7 ans
Age suggéré 7 ans
N° cinéfeuilles 523

Critique

"A l'origine de ce film se trouve le livre de Klaus Schädelin qui fait la joie des jeunes lecteurs alémaniques, depuis les années 50. Michael Steiner en groupe les épisodes en un seul récit, tourné dans différents endroits du pays.

L'aventure se déroule en 1964. Eugen (Manuel Häberli) et son ami Wrigley (Janic Halioua), sont deux jeunes Bernois résolus à vivre leur vie. Mais ils vont trop loin et leurs parents décident de les priver de camp scout, tandis que Wrigley va devoir entrer dans un internat. La seule issue est la fuite. Ils décident d'aller à Zurich pour retrouver l'aventurier Fritzli Bühler ""roi des chenapans"", mais tombent sur leur groupe d'éclaireurs et se retrouvent au Tessin. Nouvelle fuite, dans laquelle sont entraînés deux autres scouts, Bäschteli (Dominic Hänni) et Eduard (Alex Niederhäuser).

D'emblée, disons que JE M'APPELLE EUGEN est parfois long, lourd et grossier. Le réalisateur aurait pu affiner le propos et conforter son film dans la réussite. Car c'en est une. Aventure farfelue à suivre au deuxième degré, elle collectionne les clichés helvètes, en rit librement et donne un sympathique coup de balai au conformisme ambiant. Le décor se construit avec le Palais fédéral, les paysages sublimes, les cars postaux, les militaires... Les dialogues utilisent des jeux de mots propres au dialecte (gare à la traduction pour la version française!) et les personnages sont autant de portraits stéréotypés. Seuls, les deux garnements vibrent d'esprit d'initiative et de goût du risque. Cela tombe bien, puisqu'ils sont l'avenir.

Michael Steiner a pris les grands moyens pour parvenir à ses fins. Sa mise en scène est vive et savoureuse, rien ne transparaît de l'énorme travail réalisé. Avec un budget de six millions de francs, son film est la plus grosse production suisse de ces huit dernières années. Cascades, effets spéciaux, animation, importante retouche de l'image, tout cela coûte, mais le cinéaste s'en sert à merveille, faisant déborder de l'écran son plaisir de filmer."

Geneviève Praplan