Critique
Peut-on se risquer à dire d'un film qu'il est bête? Et sinon, comment qualifier SNAKE EYES, long métrage inutile au cœur et à l'esprit, mais probablement utile au budget de son producteur.
SNAKE EYES, de Brian de Palma, énumère en salade russe tous les éléments qu'on trouve depuis bien longtemps dans les films policiers ou d'espionnage. Le récit n'offre aucune surprise, aucune invention. Les retournements de l'histoire sont attendus. La fin, abandonnée comme le veut l'usage à un échange amoureux, n'en finit pas de finir. Quant aux acteurs, Nicolas Cage est toujours un bon comédien. Mais Gray Sinise est franchement mauvais avec son visage figé en masque de carton.
SNAKE EYES est un exemple de la production commerciale. On n'empoigne pas ce genre de travail en se demandant ce qu'on va apporter au public, mais comment le séduire pour que sa participation rapporte beaucoup d'argent. C'est un parti pris auquel chaque spectateur se doit d'être attentif.
Geneviève Praplan