Du jour au lendemain

Affiche Du jour au lendemain
Réalisé par Philippe Le Guay
Pays de production France
Année 2005
Durée
Musique Philippe Rombi
Genre Comédie
Distributeur frenetic
Acteurs Benoît Poelvoorde, Anne Consigny, Anne Le Ny, Constance Dollé, Bernard Bloch
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 520
Bande annonce (Allociné)

Critique

Lundi matin: tout va de travers pour François Berthier. Les aboiements d'un chien ont ravagé son sommeil, la machine à café lui crache au visage et, à la banque où il travaille, son patron le sermonne vertement, lui servant d'un seul coup ses lacunes des six derniers mois de boulot. La procédure de divorce d'avec Caroline qui avance bon train semble être la seule réussite de la journée. Enfin, François solitaire tente de s'endormir en étouffant sous l'oreiller les ébats amoureux de ses voisins de palier.

Mardi matin, changement radical: comme si une fée avait touché le bonhomme de sa baguette magique, la grisaille et les échecs de la veille se transforment en réussites colorées et savoureuses. Sans qu'il ait changé son comportement d'un iota, François devient un gagnant, sur tous les plans, au point que, ne trouvant pas de raison à son bonheur soudain, il finit par en faire une maladie.

Beaucoup de bons sentiments dans cette comédie gentille, beaucoup de petits personnages sympathiques qui tournent autour d'un Benoît Poelvoorde central qui se tire plutôt bien de l'exercice.

Peu de cohérence en revanche dans ce film qui tente de parler du bonheur sans vraiment y parvenir. La faute sans doute à un postulat de départ maladroit: il n'y a pas d'explication au virage à 180 degrés que prend l'existence de François (dans son synopsis d'origine, Olivier Dazat apportait pourtant une réponse, abandonnée par la suite: le héros aurait été observé et manipulé par des services secrets).

Si cette hypothèse ne garantissait pas la réussite du film, l'absence d'explication au changement que les auteurs lui substituent signe son arrêt de mort. Ou François Berthier a changé, et c'est dans sa personne qu'il faut explorer de riches clés psychologiques ou alors une cause extérieure, fut-elle saugrenue - services secrets, fée clochette, extraterrestres, miracle - explicite le propos et apporte au récit sa colonne vertébrale. Ultime possibilité: appartenir au cercle très fermé des grands poètes de l'image.

Là, le réalisateur reste obstinément braqué sur la culpabilisation de son héros face au bonheur qui lui tombe dessus, sur la recherche de ses causes qui, inexistantes, le font tourner en rond et nous lassent très vite. Les nombreux clichés n'arrangent pas les affaires de cette réalisation qui, partie pour plaire, reste malheureusement rêche et passablement laborieuse.

Ancien membre

Appréciations

Nom Notes
Ancien membre 9
Ancien membre 8
Anne-Béatrice Schwab 14