Arbres de Josh (Les)

Affiche Arbres de Josh (Les)
Réalisé par Peter Entell
Pays de production Suisse
Année 2005
Durée
Genre Documentaire
Distributeur Show and Tell
Acteurs Josh Hanig, Marshall Leitner-Hanig, Leslie Leitner
Age légal 7 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 518

Critique

Peter Entell, cinéaste américain installé près de Genève, fait revivre le souvenir d'un ancien ami et compagnon de route, Josh Hanig, cinéaste lui aussi, décédé d'un cancer à la fin des années 90, à l'âge de 50 ans. Son film raconte une histoire très personnelle - et pourtant universelle - d'amour, de mort, d'amitié et de transmission du souvenir.

Les Arbres de Josh, ce sont ces jeunes arbres qu'un père mourant a fait planter pour son fils, comme les signes d'un héritage. Quand il apprend que ses jours sont comptés, Josh Hanig se met à filmer son fils Marshall et à enregistrer des messages.

Josh mourra avant que Marshall ait un an. Le réalisateur Peter Entell a collecté récemment les bouts de films tournés par Josh, des images familiales auxquelles il a joint des séquences extraites des documentaires que son ami avait réalisés au cours de sa carrière. Ce qui au départ ne devait être qu'un message (en images) d'un père à son fils, débouche sur un film qui tente d'aller plus loin, en élargissant le regard vers l'extérieur.

Peter Entell essaie de faire revivre sur l'écran, cinq ans après sa mort, le visage et la personnalité d'un homme disparu, à travers des souvenirs qui devraient permettre à un enfant de retrouver quelques éléments d'une image paternelle. A côté des séquences consacrées à Josh, le cinéaste n'oublie pas Leslie, la mère de Marshall, protagoniste centrale du trio familial et trait d'union entre le passé et le présent.

S'ajoute enfin à cette recherche pleine de tact une réflexion de Peter Entell sur les relations qu'ils ont eues tous deux, Josh et lui, avec leurs propres pères. C'est là que le film s'égare peut-être, les images n'étant pas toutes de la même densité.

Avec Les Arbres de Josh (Grand Prix du Jury à Montréal), le cinéaste conduit un hommage jusqu'aux limites d'un voyeurisme discret, sachant toutefois toujours reprendre en main un récit qui reste une histoire inattendue, intime et chargée d'émotion.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 13
Anne-Béatrice Schwab 14