Territoire des morts (Le)

Affiche Territoire des morts (Le)
Réalisé par George A. Romero
Pays de production France, U.S.A., Canada
Année 2005
Durée
Musique Reinhold Heil, Johnny Klimek
Genre Epouvante-horreur, Action
Distributeur Pan Européenne Edition
Acteurs Simon Baker, John Leguizamo, Asia Argento, Dennis Hopper, Robert Joy
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 508
Bande annonce (Allociné)

Critique

"George A. Romero n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il s'agit ici du quatrième volet d'une longue saga d'outre-tombe. Après LA NUIT DES MORTS-VIVANTS (1968), ZOMBIE (1978) et LE JOUR DES MORTS-VIVANTS (1985), le réalisateur, considéré comme un maître du genre, a pris son temps.

Vingt ans après, voici donc l'histoire d'une poignée de survivants barricadés dans une ville bunker, clairement séparée en deux classes: les nantis (confortablement installés dans une tour d'ivoire) et les exclus qui se partagent la rue. Les zombies - désormais ils pensent, communiquent et apprennent à utiliser des armes à feu - s'organisent pour prendre d'assaut cette cité imprenable et dévorer tout crus les vivants. Ils sont emmenés par un leader noir qui hurle sauvagement sa vengeance. Mais de jeunes et beaux héros, bien armés, veillent...

Les émotions fortes que sécrète ce type de films - lorsqu'ils sont bien réalisés et c'est incontestablement le cas ici - plairont peut-être aux amateurs du genre, mais c'est pas sûr! Pour preuve, le délicieux commentaire d'un fan trouvé sur internet: ""Le coup du zombie qui pleurniche parce qu'on tue ses confrères zombies et qui gueule sa haine contre les vivants, c'est un peu risible. Comme s'il pouvait avoir conscience de ce qu'est la mort d'un mort-vivant! Franchement... Romero a perdu un peu les pédales: ne sachant plus quoi inventer, il contredit les codes qu'il a instaurés dans ses précédents films. Bref, peut-être que ce film va permettre aux fans de Romero de se rendre compte que son cinéma tout juste distrayant n'a rien d'extraordinaire et qu'il utilise des poncifs déjà éprouvés depuis belle lurette. C'est un peu le Woody Allen du cinéma de zombies (toute proportion gardée).""

Il y a certes des images fortes, comme celle du leader noir - symbole de générations d'esclaves revenus crier vengeance? - ou celle d'une humanité entourée de décombres et scindée en deux, voire en trois. Mais derrière ces fugitifs ""accroche-consciences"", pas grand-chose de structuré: par contre, chairs déchiquetées, grosses frayeurs et coups de pétards en veux-tu en voilà."

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