Mortelle Saint-Valentin

Affiche Mortelle Saint-Valentin
Réalisé par Jamie Blanks
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 419

Critique

Fan assidu du thriller et du film d’horreur, le réalisateur australien Jamie Blanks s’était déjà commis avec URBAN LEGEND, un mauvais film qui avait pourtant connu le succès en 1998. Avec MORTELLE SAINT-VALENTIN, il récidive dans le même genre et avec les mêmes ingrédients. On prend une brochette de cinq jolies filles qui font leurs études dans le même collège, on imagine de leur part, lors d’un bal de la Saint-Valentin, une plaisanterie perverse - un garçon timide et boutonneux cherche désespérément une cavalière et se voit ridiculisé par lesdites demoiselles - et on construit un film d’horreur sur l’atroce vengeance, une quinzaine d’années plus tard, dudit garçon qui n’a rien oublié de cette humiliation qui l’a traumatisé. Il procédera dès lors, à chaque fête de la Saint-Valentin, à la liquidation successive et programmée de ses cinq persécutrices d’antan.

On peut tout oublier de cette intrigue fastidieuse: le spectateur a vite compris ce qui va se passer, l’horreur (pour ceux que le genre intéresse) est prévisible, le suspense quasi inexistant et ce petit cercle d’amies assez niaises flotte dans une atmosphère qui se voudrait inquiétante, mais qui n’est que d’une banalité (dans l’horreur) affli­geante. Rien de réel, rien de solide là-dedans, de la psychologie à quatre sous, pas d’humour, aucune originalité: l’ennui est tel que le spectateur se surprend à espérer et à se réjouir que le tueur en finisse le plus vite possible avec ce petit monde de toute façon peu sympathique et dénué d’intérêt.

Antoine Rochat