Batman Begins

Affiche Batman Begins
Réalisé par Christopher Nolan
Pays de production U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique James Newton Howard, Hans Zimmer
Genre Fantastique, Aventure, Action
Distributeur foxwarner
Acteurs Christian Bale, Katie Holmes, Michael Caine, Liam Neeson, Cillian Murphy
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 507
Bande annonce (Allociné)

Critique

Cela faisait quelques années déjà que les ailes de Batman se fripaient. Warner avait sur les bras un héros au bout du rouleau. Après deux réalisations très réussies de Tim Burton, il y avait eu les versions besogneuses de Joel Schumacher. On pouvait tout craindre d'une resucée, mais Christopher Nolan (Memento, Insomnia) a fort bien relevé le défi.

Comme dans le nouveau Star Wars et comme le titre du film l'indique, on remonte aux sources. Bruce Wayne, futur homme- chauve-souris, est le fils d'un couple exemplaire; le père, médecin, possède une entreprise industrielle florissante, la mère est aimante; ils font partie des rares citoyens honnêtes de Gotham City, sorte de New York ténébreuse et gothique. L'enfant tombe par accident dans un puits du manoir familial et en est tiré avec une jambe cassée et une terreur viscérale des chauves-souris. Un peu plus tard, il va à l'opéra avec ses parents; éprouvé par une scène effrayante qui réveille son traumatisme, il demande à quitter la salle; dans la rue, il assiste à l'assassinat de ses parents par un malfaiteur leur ayant réclamé argent et bijoux.

Devenu adulte, Bruce (Christian Bale, excellent) se considère toujours coupable de la mort de ses parents. Détenu on ne sait trop pourquoi dans une sorte de camp de concentration, il en est extrait par un personnage énigmatique qui lui propose un parcours initiatique. C'est ainsi que Bruce parviendra à un monastère tibétain perdu sur des hauteurs glacées, où il rencontre le maître de la Tribu des ombres, armée secrète groupant des experts en arts martiaux. Il apprend à vaincre sa peur et à surmonter ses blessures psychologiques, et devient un redoutable guerrier, refusant toutefois d'être un exécuteur.

De retour à Gotham, qui est sous la coupe d'un mafieux virtuose de la corruption et du chantage, Bruce décide de terrasser le crime organisé. Pour ce faire, il imagine de créer un personnage symbolique dont la seule apparition épouvanterait les malfrats les plus endurcis. Avec l'aide de son majordome Alfred (délectable Michael Caine) et d'un savant génial, il élabore soigneusement sa panoplie d'homme-chauve-souris conjurant ses peurs enfantines - cuirasse, masque, accessoires perfectionnés, véhicule polyvalent - et entreprend de traquer trafiquants et criminels de tout poil.

Plus qu'une avalanche d'effets spéciaux, Batman Begins propose un personnage enrichi d'une certaine épaisseur psychologique, condamné à une double vie, tiraillé entre le rôle du justicier incognito sans vindicte et celui du riche héritier bambocheur. Le scénario est substantiel, il ne manque ni de profondeur ni d'humour. Les décors sont somptueux, les éclairages évocateurs, la distribution éblouissante. La dernière scène laisse entendre que le film aura une suite; Christopher Nolan est en effet sous contrat pour deux autres films. S'ils sont de la même venue, il y a de quoi se réjouir.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 16
Georges Blanc 9
Anne-Béatrice Schwab 14
Serge Molla 11