Shankhonad

"Après 27 ans d'absence, un homme, Chand, retourne dans le village de son enfance qu'il avait fui lors de l'assassinat de ses parents. Il revient sans désir de vengeance, ce qui n'empêche pas, peu à peu, ceux qui découvrent son identité de s'interroger, voire de prendre peur. Pourquoi ce retour? Parmi ceux-ci la magicienne Kunjuburi, son ami Fazlu, mais aussi le fils de l'assassin. Ce retour du fils révèle les êtres et si ce film s'intitule également ""Le Cercle"", c'est peut-être pour indiquer qu'il y a quelque chose de vicieux dans cette incapacité du coupable à concevoir, ou à recevoir ce fils qui revient au village, car c'est là qu'il est quelqu'un et qu'il trouve véritablement ses racines.

Basé sur un roman de Nasrin Jahan, cette réalisation mêle éléments réalistes et magiques, mais avec une hésitation qui nuit au récit. Les prises de vue sont d'une grande beauté, les éléments naturels (le vent, la rivière) deviennent de véritables acteurs, les jeux d'ombre traduisent bien la violence. Il n'en demeure pas moins qu'il est difficile pour le spectateur occidental de percevoir et comprendre les allusions aux légendes ou de décoder tel geste, telle parole, tel rite. De même, à plusieurs reprises, les acteurs donnent l'impression de surjouer, mais cela répond peut-être à certaines conventions. Quant au rythme extrêmement lent du film, il n'aide pas à mieux lire et interpréter, mais risque hélas de conduire à l'assoupissement!"