Free Zone

Affiche Free Zone
Réalisé par Amos Gitaï
Pays de production U.S.A., Israël, France
Année 2005
Durée
Genre Drame
Distributeur Bac Films
Acteurs Carmen Maura, Natalie Portman, Hiam Abbass, Hanna Laszlo, Aki Avni
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 504
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Trois femmes embarquées dans une voiture se rendent d'Israël en Jordanie: une jeune Américaine récemment installée en Terre sainte, une Israélienne plus âgée, forte, intransigeante, et une Palestinienne qui pourrait les aider toutes deux dans leurs démarches respectives.

Fidèle à son approche du problème israélo-palestinien, Amos Gitaï nous laisse sans doute une œuvre sincère, mais mineure par rapport à ses autres films. En dehors d'une superbe première et longue image, ce road movie chahuté, brouillon, hanté par de lourds flash-back en surimpression, manque le plus souvent de conviction.



Georges Blanc





On entend une jolie chanson traditionnelle, de celles que l'on retrouve un peu partout. La chat mange l'agneau,, le chien mange le chat, le bâton assomme le chien. C'est la complainte de l'oppresseur qui devient l'opprimé. Elle va servir de thème à FREE ZONE, nouveau film d'Amos Gitaï.

Rebecca (Natalie Portman) sanglote dans une voiture. Elle vient de quitter son mari dont elle a découvert le comportement de soldat. La voiture dans laquelle elle se trouve est celle de Hanna (Hanna Laslo) qui accepte de l'emmener en Jordanie. Hanna doit retrouver ""l'Américain"". A sa place, les deux femmes feront la connaissance de Leila (Hiam Abbass). Rebecca est américaine, épouse d'un Israélien. Hanna est israélienne, Leila est palestinienne. Voilà à peu près toute la trame de l'histoire.

Evidemment, la vraie matière du film est le contexte politique au Proche-Orient, l'histoire des peuples qui y vivent, le passé, le présent, l'absence de futur. C'est quelque chose de très lourd, d'inacceptable, on voudrait voir les problèmes résolus, enfin. Mais tout cela, c'est la politique, l'actualité, on les trouve dans les journaux. Pas vraiment dans le film d'Amos Gitaï, et c'est une déception. Les personnages sont faibles, leur aventure incertaine. Le réalisateur leur fait porter le poids du monde, mais leurs épaules sont insuffisamment modelées. Tous les points de vue sont énoncés, les souffrances de chaque bord montrées avec un souci d'équilibre. Mais parce qu'il y a trop de sujets, aucun n'est réellement exploré. Et parce que le réalisateur abuse de certains procédés, l'image devient ennuyeuse. Restent la route et ses frontières. Restent ces trois femmes qui, au bout du compte, se fondent dans la même nationalité: femme. C'est un peu léger.



Geneviève Praplan"

Ancien membre