Critique
Dans les sous-sols d'un laboratoire, un perroquet nommé Paulie, doué pour la parole, raconte à l'employé chargé du nettoyage sa descente aux enfers. Ce don, qui lui permet non seulement de répéter les mots mais aussi de tenir une conversation sensée et branchée de surcroît, constitue évidemment le clou de ce film, par ailleurs parfaitement sans intérêt. Visant un public d'enfants, il atteint néanmoins sa cible en jouant sur le rôle bénéfique et irremplaçable que les animaux peuvent tenir auprès de nos chères têtes blondes, des malvoyants, des âmes enfoncées dans la solitude, et j'en passe. Selon Paulie, il vaut mieux trop parler que pas du tout. A vérifier.
C'est aussi comme un plaidoyer en faveur de ces êtres à quatre pattes ou ailés auxquels, c'est bien connu, il ne manque que la parole, tous ces compagnons qui ne disent rien mais n'en pensent pas moins. Mais, pour faire parler les animaux, Monsieur de La Fontaine, voici trois siècles, savait nettement mieux s'y prendre: ses animaux parlaient, et ce n'était pas pour ne rien dire!
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