Kingdom of Haeven

Affiche Kingdom of Haeven
Réalisé par Ridley Scott
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 503

Critique

On se souvient de GLADIATOR, du même réalisateur. Cette nouvelle superproduction y ressemble. Déjà par le genre, reconstitution historique façon Hollywood, mais aussi par les caractères, personnages ordinaires appelés à un nouveau destin, ou comment devenir un héros quand rien n'est donné au départ. Il y a là matière à se projeter dans l'idéal pour tous les individus ordinaires, insatisfaits de leur sort. Certes, ils risqueront d'être déçus car la réalité n'a pas grand-chose à voir avec cette ample idéalisation de l'histoire, trop marquée par les mentalités contemporaines.

Pourtant, si les mêmes individus appliquent les règles morales que défend KINGDOM OF HAEVEN, la société ne s'en portera que mieux. Par exemple on peut apprendre à se respecter mutuellement et vivre en bonne intelligence quand on est issu de cultures différentes. Il faut d'ailleurs noter que Ridley Scott n'oppose pas les bons aux méchants. Il en place dans les deux camps, jouant vraiment le jeu des deux civilisations, aussi défendables l'une que l'autre. Noter aussi que si, par définition, cette superproduction accorde une large part aux scènes de guerre, les caméras ne se plongent pas trop dans la sauce à la tomate. Elles en privilégient une version plus symbolique, par des procédés de filmage et quelques plans très serrés sur les engins militaires.

Le récit s'inspire des croisades. Celle-ci, emmenée par Godefroy d'Ibelin (Liam Neeson) se passe sous la grandeur du règne de Saladin, alors que Baudoin IV est roi de Jérusalem. Balian (Orlando Bloom), fils bâtard de Godefroy, récupéré à la dernière minute, part pour Jérusalem où il se fait vite connaître par sa loyauté, son sens des responsabilités. Lépreux, le roi vit ses derniers mois et certains de ses chevaliers fomentent des complots pour attaquer les Arabes. L'un d'eux n'est autre que l'époux de Sybilla (Eva Green) la sœur du roi. Celle-ci aime Orlando et si elle l'épouse, le royaume de Jérusalem sauvera la paix. Orlando est partagé entre la raison d'état et son respect de l'éthique.

Geneviève Praplan