Cercle 2 (Le)

Affiche Cercle 2 (Le)
Réalisé par Hideo Nakata
Pays de production U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique Hans Zimmer
Genre Epouvante-horreur, Fantastique
Distributeur United International Pictures (UIP)
Acteurs Simon Baker, David Dorfman, Naomi Watts, Elizabeth Perkins, Emily VanCamp
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 501
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Attention, danger! Après RINGU, version originale du CERCLE, créée par Hideo Nakata en 1998 (le plus grand succès du cinéma d'horreur japonais), après RINGU 2 (toujours de Nakata, pondu en 1999), des producteurs américains concoctent en 2002 un remake du premier CERCLE, THE RING (réalisé par Gore Verbinski, avec Naomi Watts et le petit David Dorfman), qui fait un tabac. Quoi de plus naturel donc pour ces mêmes producteurs que d'imaginer fermer la boucle avec THE RING 2?

On reprend les mêmes (vedettes, scénariste, producteurs exécutifs) et on recommence. Ou presque: Gore Verbinski n'étant pas libre, les producteurs, qui voient les choses en grand, embauchent rien moins que le concepteur d'origine, Hideo Nakata, pour prendre la barre de la réalisation américaine du 2.

Sur quoi se fonde le succès de ces ""Cercles"", et du dernier en particulier? Une maîtrise incontestable des recettes de l'épouvante, à commencer par l'idée de départ: ""Tu visionnes une vidéo; une semaine après, tu meurs atrocement."" Mais sans aucun doute, une capacité de rebondissement (le 2 a sa propre cohérence de l'horrible et n'est pas qu'une simple ""resucée"" du premier).

Capacité aussi de renouvellement du genre: il y a remodelage du fantôme traditionnel qui devient ici un être hideux et insidieux, sous l'emprise du mal, pétri d'un esprit de vengeance insatiable. Torturé par les sévices qu'il a lui-même subis de son vivant - oh que tout cela est habilement suggéré -, il s'attaque à des êtres humains terriblement attachants et volontaires, mais tellement vulnérables!

Tout cela est minutieusement agencé par un cinéaste qui manie les émotions avec une rare finesse. Evidemment, il excelle dans l'art de décrire (mise en scène, décors, ambiance, sobriété des effets) et de garder le spectateur dans une tension neuro-psychologique proche du point limite.

Mais attention, le danger, c'est que derrière les paroxysmes de ces ""fais-moi peur au point que j'en crève"", derrière ces surenchères maléfiques se cachent un énorme vide, une absence de sens et, pire, une exploitation des zones sombres de l'humain à des fins qui nous semblent surtout mercantiles. Vous voilà avertis!"

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