Critique
Le cinéma argentin fait un retour en force sur les écrans européens. Il mérite attention. Leonardo Di Cesare - né en Argentine en 1968 - a fait du théâtre avant de se consacrer au cinéma. BUENA VIDA est son premier long métrage. Il y fait preuve de quelques maladresses et, bien qu'il s'en défende, d'une sensibilité sociale au-delà d'un humour critique. Il s'inspire d'une histoire qui s'est passée dans son entourage.
Hernan (Ignacio Toselli) est livreur dans une petite entreprise boiteuse de service à domicile (delivery). Sa famille vient d'émigrer en Espagne. Il est seul dans sa petite maison. Il s'éprend d'une pompiste en pleine rupture sentimentale et lui offre le logement. Cette liaison amoureuse va tourner au cauchemar. Hernan se retrouvera seul.
Le cinéaste dresse le portrait d'une galerie de personnages. S'il force un peu le trait, il ne sombre jamais dans la caricature, ce qui donne du poids à une réflexion sur le pouvoir de l'économie dans une société libérale. Il écrase les meilleurs sentiments. Même dans le milieu des plus démunis.
Maurice Terrail