Extrano

"Difficile de parler d'un film étrange, inhabituel, qui nous conduit à l'intérieur de personnages dont on ne sait pas grand-chose. Cette œuvre - premier long métrage de Santiago Loza - est aussi déroutante qu'attachante. Pas de récit. Des touches, de longs plans fixes sur des visages ou des paysages nous invitent à pénétrer le monde intérieur et secret d'Axel. Ce médecin qui ne pratique plus est étranger au monde qui l'entoure (extraño). Il vit de souvenirs qu'il ne livre pas, pas plus qu'il n'imagine son avenir. La rencontre fortuite avec une femme qui attend un bébé de père inconnu est une petite ouverture sur la vie et sur une forme d'amour qui ne parvient pas à rompre les solitudes.

Il est plus sage, sans doute, de donner la parole au réalisateur qui déclare: ""EXTRAÑO n'est pas un film sombre. Les mouvements des personnages traquent le possible dans l'autre, cherchent à le modifier intimement. La possibilité et l'impossibilité y sont mêlées. Comme le commencement du jour et la tombée de la nuit, le film s'écoule entre la présence des morts et l'intensité de ceux qui vivent encore."""