Critique
"Alexandre ""Hitch"" Hitchens (Will Smith) exerce à New York une activité professionnelle pour le moins originale: il aide des client(e)s timides à conquérir la femme (ou l'homme) de leur vie. Grâce à ses astuces de drague et à son carnet d'adresses bien rempli, il met en scène des rendez-vous galants et prodigue moult conseils. Son dernier client, Albert (Kevin James), un comptable qui a quelques kilos en trop, est tombé éperdument amoureux d'Allegra (Amber Valletta), une actrice qui vient d'être élue la femme la plus sexy du monde. Tout en guidant Albert vers cette créature de rêve, Hitch va croiser Sara Melas (Eva Mendes), une journaliste ""people"" qui suit Allegra comme son ombre, mais qui mijote aussi de s'infiltrer dans l'agence de Hitch pour découvrir le secret de ses cours.
Comédie sans prétention HITCH ne soulève pas les montagnes. Assez lent à démarrer, ratissant large dans le déjà-vu, le film joue sur le comique de situation, les faux pièges, les quiproquos. Les meilleures scènes restent celles où l'on retrouve Sara et Hitch - visiblement amoureux l'un de l'autre, mais ne voulant pas se l'avouer - qui s'amusent à se dire ce qu'ils feraient s'ils étaient précisément attirés l'un par l'autre. Revers de la médaille, le film est très bavard: Hitch a beau rappeler que ""dans toute rencontre, 60% des messages passent par le non-verbal"", sa prolixité fait déborder le vase.
Le réalisateur Andy Tennant (on lui doit un bon ANNA ET LE ROI, en 1999) peut compter sur d'excellents comédiens. On découvre un Will Smith tout droit sorti de MAN IN BLACK, mais dans un rôle très différent. Tous les personnages sont par ailleurs sympathiques, y compris le maître ès stratégie amoureuse qui se révélera - comme il se doit - aussi maladroit que certains de ses clients. Et comme c'est la règle aussi, toutes les affaires connaîtront d'heureuses issues."
Antoine Rochat