Jour et nuit

Quelque part aux confins de la Chine et de la Mongolie, au moment de la chute du régime communiste, au sein d'une petite communauté de mineurs, l'existence au quotidien d'une famille banale et son évolution face à une situation politique en pleine mutation. Lorsqu'un coup de grisou sème la mort et emporte le maître de la maison, que va-t-il advenir de sa femme, de son garçon et du jeune mineur qui logeait chez lui, qu'il considérait comme son second fils alors qu'il était aussi l'amant de son épouse?

Si le film évoque l'irruption inattendue de l'économie de marché dans un pays qui n'était pas préparé à de tels bouleversements économiques et sociologiques, il est aussi et surtout un regard critique, mais complaisant, porté sur quelques personnages appelés à partager leurs existences. Peu de dialogue, pas de musique, d'un rythme très lent, avec une caméra souvent fixe et une grande économie de moyens, quelque part cette œuvre fascine en même temps qu'elle agace tout autant. Plus qu'un film majeur, restera dans notre souvenir, une série de magnifiques tableaux de paysages, ainsi qu'un témoignage poignant sur les années quatre-vingts dans la Chine profonde.