Danny the Dog

Affiche Danny the Dog
Réalisé par Louis Leterrier
Titre original Danny the Dog
Pays de production France, U.S.A.
Année 2005
Durée
Musique Massive Attack
Genre Thriller, Drame, Action
Distributeur pathefilms
Acteurs Jet Li, Morgan Freeman, Bob Hoskins, Kerry Condon, Michael Jenn
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 496
Bande annonce (Allociné)

Critique

La présence de Luc Besson au générique finira par faire fuir tout cinéphile normalement constitué. Danny the Dog fait à nouveau partie de ces longs métrages où la violence est souveraine, et qu'affectionne tout particulièrement le réalisateur-producteur français. Qu'on en juge: Bart (Bob Hoskins, en brute perverse) a arraché Danny (Jet Li) à la rue, à l'âge de quatre ans. Il l'a toujours traité comme un chien, le dressant littéralement à l'attaque, faisant de lui un véritable pitbull capable de se jeter sur n'importe qui. Et de le tuer sans état d'âme.

Encore heureux que Danny, à la suite de multiples castagnes meurtrières, échoue un jour chez Sam (Morgan Freeman), un aveugle qui gagne sa vie comme accordeur de piano. Sam et sa belle-fille vont s'efforcer de faire découvrir à Danny un autre versant de l'humanité. Mais sa vie de chien n'est pas terminée et les spectacles de violence - complaisamment étalée - ne font que commencer...

Tout ceci est écœurant. Construit autour de Jet Li, champion de wu-shu et spécialiste en arts martiaux, Danny the Dog charrie une violence abjecte et voyeuriste (combats de gladiateurs modernes au fond d'une fosse bétonnée, avec paris et mises à mort programmées). Les relents d'idéologie qui suintent de tous ces carnages donnent la nausée, et les ressorts dynamiques et émotionnels du film sont les plus éculés. Danny se découvre une mère pianiste - assassinée on ne sait trop pourquoi - et le cinéaste tente de nous faire le coup de la rédemption du héros, sur fond de musique (Mozart, que fais-tu là?) qui adoucit les mœurs. Usant sans vergogne d'une philosophie de bazar le film essaie encore de glisser quelques répliques sur l'innocence enfantine et les bienfaits - on doit se pincer pour y croire - de la non-violence. Le réalisateur s'en va d'ailleurs jusqu'à déclarer, dans le dossier de presse, qu'il est heureux d'avoir fait ""un film humaniste et pacifiste"" (sic). Le ridicule et la stupidité n'ont jamais tué personne. C.Q.F.D."

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 3
Georges Blanc 1
Daniel Grivel 4
Anne-Béatrice Schwab 6
Maurice Terrail 2