The Grudge

Produit par l'Américain Sam Raimi (on lui doit le dernier SPIDER MAN), mais entièrement tourné au Japon par Takashi Shimizu (un cinéaste nippon spécialiste du genre qui signe ici un remake hollywoodien de son propre film JU-ON: THE GRUDGE), voilà qui plaira aux amateurs de maisons hantées et de sensations fortes. THE GRUDGE est un long métrage plutôt bien fait, de facture classique, où les images ne sacrifient pas tout au surnaturel et à l'horreur. Pas de bêtes gluantes, pas de ruisseaux de sang. Le film a connu un beau succès aux Etats-Unis, où il a aisément dépassé la barre des 100 millions de dollars de recettes. Ce qui ne nous rassurera qu'à demi.

Cela dit, THE GRUDGE n'est pas complètement raté. Pour qui aime le genre, on a vu pire. Une jeune assistante à domicile doit aller s'occuper d'une vieille dame alitée. Elle découvre dans la maison un petit garçon enfermé dans un placard du grenier, mais elle sera elle-même victime d'un esprit malfaisant. Intervient alors un policier, celui-là même qui avait été chargé jadis de mener une enquête sur une tragédie survenue dans cette demeure maudite: un homme y avait en effet tué sa femme, et leur jeune fils n'avait jamais été retrouvé. Pour la suite, cherchez au rayon des fantômes, féminins surtout.

Musique grinçante, cris et bruissements bizarres distillent une inquiétude glaçante. Décors froids, cages d'escaliers lugubres, couleurs à dominante bleutée créent l'atmosphère requise. Le mutisme des personnages fera le reste. Côté casting, la jeune garde des comédiens américains a répondu présent, Sarah Michelle Gellar (voilà pour les ados) en tête. Tout ce petit monde semble avoir été séduit par cette horrible histoire d'êtres maléfiques et de fantômes assoiffés de vengeance. Si le cœur vous en dit...