Critique
Ce film à gros budget et au générique impressionnant nous arrive auréolé du succès de OCEAN'S ELEVEN, réalisé en 2001 par le même Steven Soderbergh. Il en constitue la suite. La bande de Danny Ocean avait empoché un butin de 160 millions de dollars après le braquage d'un casino de Las Vegas. Trois ans plus tard, le propriétaire de la maison de jeux veut récupérer sous menace son argent volé. Mais les onze complices sont dispersés dans la nature et ont, pour la plupart, dilapidé le pactole. Que va-t-il se passer? C'est le sujet de cette comédie dont nous ne révélerons ni les péripéties ni la conclusion.
Il y a là matière à un scénario plein de suspense et de retournements qui pourrait constituer un excellent divertissement de début d'année. Malheureusement la réalisation n'est guère à la hauteur. Les plans et le découpage font davantage penser à un jeu vidéo ou à des clips qu'à une œuvre cinématographique. Le spectateur est sans cesse agressé par des images chocs et se perd au milieu de tous ces personnages qui s'agitent beaucoup. Il faudrait une boussole pour se rendre de Paris en Sicile en passant par Amsterdam, le lac de Côme et Rome. Il faut aussi se repérer dans le temps quand on va en avant et en arrière. Cramponné à son siège, le spectateur doit faire preuve de vivacité pour tout saisir et rire d'un humour dispensé avec parcimonie.
Maurice Terrail
