Critique
Ça commence de manière intéressante: Telly n'arrive pas à faire son deuil de la mort de son fils Sam, disparu à 8 ans dans un accident d'avion. Elle vit dans le culte de son enfant, visionnant chaque jour des vidéos, feuilletant des albums de photos, manipulant des objets qui lui étaient chers: gant de base-ball, jouets... Telly consulte régulière-ment un psychiatre qui, avec tact, essaie de lui faire comprendre qu'elle n'a jamais eu d'enfant sinon une fausse-couche, et que Sam est le fruit de ses fantasmes. Les preuves tangibles auxquelles elle se raccrochait disparaissent. Désemparée, elle rencontre le père d'une fillette qui aurait péri dans les mêmes circonstances. Ensemble, ils cherchent à établir la vérité.
A partir de là, le film dérape dans le rocambolesque et l'invraisemblable. De drame psychologique qu'il aurait pu être, il sombre dans une risible histoire de conspiration d'extraterrestres. Le dossier de presse du film insiste tellement sur l'intérêt que le scénario aurait suscité chez Julianne Moore (dont on se demande ce qu'elle est venue faire sur cette galère) et chez les autres acteurs, que c'en est suspect...
Daniel Grivel