G.O.R.A.

Affiche G.O.R.A.
Réalisé par Ömer Faruk Sorak
Pays de production Turquie
Année 2003
Durée
Genre Science fiction, Comédie
Distributeur Too Cool Production & Distribution
Acteurs Cem Y?lmaz, Özge Özberk, Ozan Güven, ?afak Sezer
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 492

Critique

Programmation de dernière minute, voilà un film turc qui ne suscitera pas l'enthousiasme. G.O.R.A. (le sigle désigne une planète d'extraterrestres) est une production de science-fiction qui se voudrait décalée et parodique, mais tout cela est laborieux. En même temps il s'agit d'un film-prétexte permettant à Cem Yilmaz, une star du show-biz turc, de faire des pitreries pendant près de deux heures. Campant un personnage de guide touristique embarqué dans un monde interstellaire, l'acteur - un mélange peu convaincant d'Eddie Murphy et de Louis de Funès à la sauce orientale - en fait beaucoup trop, tirant la couverture à lui, et cabotinant à qui mieux mieux.

Le spectateur renonce très vite à suivre les péripéties de cette pochade cinématographique qui n'a de cinéma que le nom et la pellicule. Tout le reste n'est qu'un souk d'idées se targuant d'être drôles, un fous-y-tout très bavard, une suite de sketches qui s'adressent (au mieux) à un public oriental susceptible de saisir au vol le comique(?) des situations ou des répliques. La satire sociale - pour autant qu'elle existe - est difficile à décrypter, cela d'autant plus que le sous-titrage (souvent blanc sur blanc!) ne facilite en rien le travail de lecture du spectateur. Tout ce monde d'extraterrestres et de robots goraniens (sic) s'agite et s'essaie vainement à parodier une ou deux productions de science-fiction ou de guerres des étoiles, mais rien ne pétille vraiment. L'intérêt est mince, les couleurs sont volontairement criardes, les décors kitsch, les situations lourdingues et les dialogues épais. A sauver peut-être une ou deux pointes lancées en direction du cinéma hollywoodien, mais c'est trop peu. Le reste n'est que gesticulation (sur l'écran) et ennui profond.

Antoine Rochat