Man on Fire

Affiche Man on Fire
Réalisé par Tony Scott
Pays de production U.S.A.
Année 2004
Durée
Musique Harry Gregson-Williams
Genre Thriller
Distributeur UFD
Acteurs Denzel Washington, Christopher Walken, Radha Mitchell, Dakota Fanning, Giancarlo Giannini
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 491
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Le Mexique est en proie à une vague d'événements sans précédent. Face à ce danger, les familles les plus aisées se voient dans l'obligation d'assurer la protection rapprochée de leurs enfants. C'est dans ce contexte que débarque à Mexico l'ancien agent liquidateur de la CIA, John Creasy. Il se voit proposer le job de garde du corps de la petite Pita, 9 ans, fille d'un industriel.

MAN ON FIRE illustre les deux côtés du Mexique: le premier où règnent misère et corruption, le second peuplé de ceux qui s'efforcent d'éliminer le crime. Tony Scott s'est attaché à rendre l'atmosphère de Mexico-City, avec sa pollution, sa circulation incessante, mais aussi sa beauté et sa sensualité, son héritage historique, culturel et architectural.

Inspiré de faits réels et basés sur un roman de A. J. Quinnel, le film tient en haleine du début à la fin. Un scénario plein de rebondissements, un rythme soutenu, un grand impact visuel grâce à l'utilisation de certains procédés (caméras multiples, gros plans, ralentis, accélérés, surimpressions, renforcement des couleurs...)

Dans la première partie, nous est présenté un homme tourmenté qui se régénère au contact d'une petite fille curieuse. Grâce à elle il retrouve le goût de vivre et commence à s'ouvrir aux autres. Mais Pita est kidnappée. Commence alors une traque impitoyable, pleine d'action, et de quelques doigts et oreilles coupées...

MAN ON FIRE bénéficie d'un excellent casting, ""l'homme de feu"" est incarné par Denzel Washington, parfait dans son genre, et Dakota Fanning est une petite actrice époustouflante, au charisme fou et au talent certain. On retrouve aussi le très bon Christopher Walken en vieux de la vieille, et Mickey Rourke en avocat véreux.

Voilà donc une œuvre sur le thème de la vengeance, au scénario possédant un bon équilibre entre drame et action, tout en développant de façon convaincante la psychologie et les relations entre les personnages.



Anouk De Bock, in Les Fiches belges du cinéma





Un autre regard...



Tout ce que dit le dernier CINE-FEUILLES sur MAN ON FIRE me semble juste. J'aurais envie d'ajouter deux éléments qui - au-delà des qualités déjà décrites - rendent ce film hautement détestable.

Le critère du bon et du méchant. Tout ce qui est et vient des Etats-Unis est bon, fiable, digne de confiance. Tout le reste - mari, policiers, populace, justice, bref, tout ce qui est mexicain (à part quelques braves personnes soumises au héros US) est détestable, corrompu, ripou, dégénéré.

Le critère du bien et du mal. Le film propose une étonnante lecture ""biblique"". Si John Creasy se définit comme la brebis égarée de l'Evangile, il lit pourtant la Bible et semble croire à l'intercession de saint Jude (le saint des causes perdues) dont il porte le médaillon sur sa poitrine. Néanmoins, la foi passe brusquement à l'arrière-plan: le temps de torturer (c'est montré en gros plan), d'assassiner et de massacrer, cruellement. L'esprit de vengeance, que voulez-vous, justifie toutes les barbaries, du moment que c'est pour rétablir le bon droit à la place de la corruption. Un discours qui en rappelle un autre, tristement actuel.



Jacques Michel"

Ancien membre