Critique
Banlieue parisienne dans les années 60. Hannah, 16 ans, vit entourée de l'affection des siens: ses parents, ses deux sœurs, plus jolies qu'elle. En prime, un oncle original lui permet de temps à autre de se ressourcer. Mais Hannah n'est pas heureuse: mal dans sa peau, elle se trouve laide et trop grosse. La musique seule lui apporte joies et consolation: avec son instrument, la contrebasse, elle remporte le concours qui lui permet d'entrer dans le jazz-band de son lycée.
C'est sans compter les petits camarades musiciens qui vont faire tous les mauvais coups possibles pour décourager cette fille - juive de surcroît - de poursuivre dans une formation qui a toujours été exclusivement masculine. Patiemment, Hannah ira jusqu'au bout de la lutte, répondant aux insultes et calomnies par les répliques d'une courageuse non-violence.
Sur cette intrigue gentillette, Lorraine Lévy, s'inspirant d'un roman de Susie Morgenstern, développe un récit plutôt fade qui - en contrepoint - illustre à quel point, dans ce genre cinématographique-là, Hollywood excelle. Certes, la mise en images est soignée et les dialogues suffisamment drôles pour garder vivace la fibre divertissante. Les acteurs remplissent très honnêtement leur contrat. Et Marilou Berry parvient à imposer son tempo grâce à sa personnalité forte qui colle bien au personnage d'Hannah.
Mais il est bien difficile de repérer, au fil des scènes, quelque chose qui puisse éveiller une vraie curiosité, quelque chose de neuf qui réussisse à nous parler dans l'aujourd'hui. Que dire donc de cette petite histoire sans prétention, si ce n'est qu'elle se laisse regarder. Un point c'est tout.
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