Cou de la girafe (Le)

Affiche Cou de la girafe (Le)
Réalisé par Safy Nebbou
Pays de production France
Année 2003
Durée
Musique Pascal Gaigne
Genre Comédie dramatique
Distributeur UFD
Acteurs Sandrine Bonnaire, Claude Rich, Maurice Chevit, Louisa Pili, Monique Mélinand
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 488
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Le premier long métrage de Safy Nebbou a déjà reçu plusieurs récompenses. Sensible et généreux, ce film explore différents âges de la vie à travers les trois générations que forment un grand-père, sa fille et sa petite-fille, sans éluder les difficultés de la vieillesse, sans exploiter non plus le charme de l'enfant. Le scénario n'a d'autre source que la propre expérience du réalisateur, son observation du monde qui l'entoure. Mathilde (Louisa Pili), 9 ans, vit avec Hélène (Sandrine Bonnaire), sa mère divorcée. Elles rendent visite à Paul (Claude Rich), le grand-père condamné à vivre dans une maison pour personnes âgées. Une nuit, Mathilde s'enfuit pour le rejoindre, elle a découvert des lettres de sa grand-mère qu'elle croyait morte et veut absolument la rencontrer.

LE COU DE LA GIRAFE est une jolie histoire, tout en délicatesse. Beaucoup de thèmes s'y croisent. Celui de la vieillesse n'y est pas le moindre. La caméra filme la tristesse fataliste des âgés, leur impuissance, leur solitude. Ainsi Paul, perdu dans ses rêves, n'a-t-il pas laissé vieillir ses souvenirs. ""Tu verras comme ta grand-mère est belle"" promet-il à Mathilde, alors qu'il l'a quittée trente ans plus tôt. Avec cette grand-mère apparaît un autre thème difficile, celui des secrets de famille. Hélène n'a pas connu sa mère, Paul lui a caché son départ qu'il n'acceptait pas. Mathilde va tenter de recoller les morceaux. Et c'est un troisième thème, celui des relations entre les générations dans lesquelles l'enfant est souvent un lien efficace.

Tout n'y est cependant pas parfait. Par exemple, il faudrait un équilibre plus judicieux entre ces thèmes. Et la recherche de la grand-mère se perd un peu dans l'artificiel, avec quelques cartes postales qui allongent inutilement. Il n'empêche. Ecrit avec empathie, joué avec justesse, LE COU DE LA GIRAFE donne un portrait attachant de ses personnages et fait réfléchir aux pistes qu'il dessine."

Geneviève Praplan