Critique
Décidément le cinéma suisse a bien de la peine à décoller, malgré les propos officiels tenus à Locarno. Et combien on aurait souhaité dire du bien du premier long métrage de la cinéaste russe, installée depuis quinze ans à Genève!
Le thème ne manquait pas d'intérêt, de même que le décor. Love Express est une agence de rencontres pour solitaires qui organise une nuit à bord d'un vapeur lémanique de la CGN.
Les passagers de cette mini-croisière sont des gens à problèmes. Le sexe est leur première préoccupation. Mais on ne sait rien de leurs parcours.
Le scénario est faible, les paroles débiles et riches en mots orduriers, la mise en scène se perd dans l'espace restreint d'un bateau. Quant aux acteurs, ils s'agitent davantage qu'ils ne jouent. Les continuels gros plans fatiguent et ne servent guère à la compréhension.
Mais au reste, y a-t-il quelque chose à comprendre? Elena Hazanov nous mène en bateau et ne craint pas le naufrage. Dommage pour ce navire Belle Epoque qui méritait mieux.
Maurice Terrail