Et l'homme créa la femme

Affiche Et l'homme créa la femme
Réalisé par Frank Oz
Pays de production U.S.A.
Année 2004
Durée
Musique David Arnold, David Mansflied
Genre Comédie, Fantastique, Science fiction
Distributeur United International Pictures (UIP)
Acteurs Nicole Kidman, Matthew Broderick, Christopher Walken, Bette Midler, Jon Lovitz
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 486
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Dans les années septante, le féminisme a inspiré à Ira Levin son roman Les femmes de Stepford. C'est lui que reprennent Frank Oz et son scénariste Paul Rudnick pour cette comédie qui épingle les jeunes femmes éduquées à la façon Nadine de Rotschild, mais aussi celles qui massacrent leur vie pour devenir des PDG accomplis. Un PDG accompli? C'est ce qu'a réussi Johanna (Nicole Kidman), patronne d'une chaîne de télévision, adulée par le public, épouse et mère comblée. Puis, d'un coup, c'est le naufrage. Elle perd son poste et sombre dans une dépression au bout de laquelle elle ne reconnaît rien. Son mari (Matthew Broderick) l'entraîne alors en convalescence à Stepford. Johanna y découvre, avec stupeur, une petite ville habitée par des épouses parfaites selon leurs hommes, c'est-à-dire dépersonnalisées.

""Il y a toujours un risque à introduire dans une comédie une part de commentaire social, une touche de psychologie et de noirceur"", avoue Frank Oz. C'est bien pour cela que trop peu s'y risquent. ET L'HOMME CREA LA FEMME ne perdrait rien si son ""commentaire"" s'affirmait davantage. De gentille farce, son film deviendrait une joyeuse satire. Pour autant, le divertissement qu'il propose ne manque pas d'attrait. Il faut, certes, se faire l'œil au style Barbie, une poignée de blondes sophistiquées à la limite du kitsch, il faut supporter. Frank Oz fait réfléchir sur le culte de la femme au foyer, mais aussi sur les excès du ""carriérisme"". Ses hommes sont des veules, tout contents de retrouver leur place dominante par un retour du machisme. L'éternelle querelle entre Elle et Lui, depuis que le féminisme existe, ne peut se résoudre que d'une manière, dit-il, s'écouter et se faire confiance. Johanna et son mari montrent la voie."

Geneviève Praplan