Critique
Kim Moon-saeng passe pour un des réalisateurs publicitaires les plus doués. Depuis une quinzaine d'années, il signe des spots à grand succès et a réalisé plus de 200 films de publicité. Il passe en Corée pour un véritable magicien de l'animation, ce qui lui vaut le surnom de Harry Potter.
Ceci dit, ce type de film se distingue essentiellement pour ses prouesses techniques que les spécialistes et les amateurs du genre sauront apprécier. Pour le reste, il est permis au critique de rester sur sa faim. Le récit est assez banal, si ce n'est qu'il introduit une réflexion écologique et qu'il ne manque pas de quelques touches poétiques. Mais le tout noyé dans la traditionnelle guerre entre des nantis et des laissés-pour-compte, avec ses bons et ses méchants. Et là, au milieu, une touchante histoire d'amour.
On retiendra tout de même que ce film peut être compris comme une parabole moderne. Les riches se protègent contre les assauts des réfugiés qui affluent aux portes de la ville. En ces temps futurs dans lesquels se situe ce récit, la barque est aussi pleine.
Maurice Terrail
