Conséquences de l'amour (Les)

Affiche Conséquences de l'amour (Les)
Réalisé par Paolo Sorrentino
Pays de production Italie
Année 2003
Durée
Musique Pasquale Catalano
Genre Drame
Distributeur Océan Films
Acteurs Toni Servillo, Adriano Giannini, Olivia Magnani, Raffaele Pisu, Angela Goodwin
N° cinéfeuilles 482
Bande annonce (Allociné)

Critique

Pourquoi Titta Di Girolamo (Toni Servillo), un homme du Sud, vit-il depuis huit ans dans une chambre d'hôtel d'une petite ville tessinoise? Huit ans passés sans travailler. Juste une valise (pleine de billets, faut-il tout de même préciser) à transporter de temps en temps du sous-sol de l'hôtel à celui d'une banque voisine. Des années de silence et de cigarettes, à traîner au bar ou dans le hall du palace, toujours élégamment vêtu, mais sans s'accorder aucune frivolité... Titta observe, scrute, impassible, la vie qui se déroule devant lui, sans manifester le moindre sentiment. Apparemment en tous cas. C'est un homme seul, qui n'a plus de famille. Comment en est-il arrivé là?

La première partie du film est une réussite. Il y a là la patte d'un cinéaste qui sait à la fois raconter une histoire sans se perdre dans les détails, user de l'ellipse et du montage court, et surtout créer un univers original. Dommage que par la suite Titta se révèle lié à la mafia: dès lors, et malgré la présence énigmatique de la barmaid Sofia (Olivia Magnani), le film se transforme en un thriller des plus conventionnels. Tout n'est pas à jeter pourtant dans LES CONSEQUENCES DE L'AMOUR: Paolo Sorrentino utilise une écriture ferme, sèche (on songe parfois à Takeshi Kitano), il a le sens du rythme. Mais la deuxième partie ne tient pas les promesses du début, malgré une ultime tentative (ratée) de nous faire croire aux vertus, trop secrètes chez le protagoniste, de l'amour et de l'amitié. Les timides efforts de Titta dans ce domaine ne feront que précipiter sa chute.

Antoine Rochat