Critique
Zeno est seul depuis la mort de son père, il y a un an. Il rencontre Giovanni Malfenti, père de quatre filles, et commence à travailler pour lui. Il tombe amoureux d'Ada, l'aînée, actrice de théâtre, qui répond une fois à ses avances puis se détourne de lui sans explications. Zeno est ensuite séduit par Alberta, la deuxième fille, en rivalité permanente avec sa soeur. Il est ainsi pris au jeu dans cette famille où l'on s'aime et se déteste, mais où l'on n'est jamais seul. Et Zeno se trouvera finalement piégé. Inspiré librement d'un roman d'Italo Svevo, LES MOTS DE MON PERE, quatrième long métrage de la cinéaste italienne Francesca Comencini, est un film qui ne convainc pas. Est-ce l'écriture laborieuse et le côté apprêté de la réalisation? Ou alors le jeu maladroit d'acteurs mal dirigés? Ou encore l'accent terriblement français de Chiara Mastroianni qui paraît étrangère au milieu de ses sœurs italiennes? Ce qui devait relever d'une analyse fine ou délicatement impressionniste ressortit d'un banal et laborieux placage d'une succession de scènes juxtaposées, dans le déroulement desquelles le spectateur a bien trop souvent un (long) temps d'avance.
Antoine Rochat