Critique
"Il y a eu INDEPENDANCE DAY, voici LE JOUR D'APRES. Roland Emmerich se plaît dans la réalisation de films ""catastrophe"" et le second rappelle le premier, notamment en ce qui concerne l'invasion massive des rues de New York par l'ennemi. Ce qui change dans la dernière production, c'est que ledit ennemi est d'un nouveau genre. Non pas des extra-terrestres, mais le climat en personne. Le premier a en parler est le professeur Jack Hall (Dennis Quaid), climatologue réputé. Une mutation climatique sévère est en cours et menacera la planète dans un avenir proche. La Maison Blanche renvoie le rigolo à ses recherches. Las! La catastrophe arrive plus tôt que prévu, aujourd'hui déjà. Enorme fissure dans la banquise du Pôle Nord, averse de grêle meurtrière à Tokyo, tempête de neige à New Delhi. Aux Etats-Unis, des pluies torrentielles inondent les rues sous plus d'un mètre d'eau et une vague de froid de plusieurs dizaines de degrés sous zéro est annoncée...
Ce sujet original oblige les réalisateurs à trouver une autre manière d'effets techniques. Les explosions sont de neige, de glace. La violence est celle des éléments naturels. Les humains échappent à la classification manichéenne. Ni bons, ni méchants, ils n'ont pour tout souci que celui de tenir bon. On imagine ce qu'un esprit inventif pourrait faire de ce thème. Roland Emmerich, lui, reste fidèle au genre. Le récit souffre d'incohérences, les questions de fond sont négligées au profit des bluettes. Pourtant, quelques idées ne manquent pas de piquant. Celle par exemple d'inverser la tendance migratoire du Nord vers le Sud. Mais la meilleure nouvelle est de voir Hollywood s'intéresser au réchauffement climatique..."
Geneviève Praplan