Wild Side

Affiche Wild Side
Réalisé par Sébastien Lifshitz
Pays de production France, Belgique
Année 2003
Durée
Musique Jocelyn Pook
Genre Drame
Distributeur Ad Vitam
Acteurs Josiane Stoléru, Stéphanie Michelini, Yasmine Belmadi, Edouard Mikitine, Corentin Carinos
Age légal 16 ans
Age suggéré 18 ans
N° cinéfeuilles 479
Bande annonce (Allociné)

Critique

"WILD SIDE est une référence à un monde - presque une communauté - fait de marginaux de tous bords.

Un trio improbable formé d'une prostituée transsexuelle, Pierre devenue Stéphanie (Stéphanie Michelini), d'un émigré russe Mikhaïl et d'un jeune tapin beur Djamel, constitue le pivot central du nouveau film de Sébastien Lifshitz. Trois solitudes qui trouvent, en marge de leurs vies chaotiques, un réconfort dans les bras l'un de l'autre. Mais pourquoi sont-ils ensemble, soudés par quelles nécessités ou par quels liens? Quelques réponses apportées par bribes et recoupements successifs, sous forme de flash-back - aller et retour permanent entre la vie interlope et clandestine de Paris et la reconstitution subjective de souvenirs familiaux -, nourrissent l'introspection.

Difficile de parler de ce film qui franchit la limite du voyeurisme. Si le sujet n'est plus d'une grande originalité, et même si le réalisateur prétend banaliser les relations entre les personnages, il leur donne tout de même une grande importance. Sébastien Lifshitz est connu au cinéma par son militantisme pour la cause homosexuelle (PRESQUE RIEN, LA TRAVERSEE). Ici, il fait un pas de plus en filmant une transsexuelle. ""Je suis attiré, dit-il, par les personnages opaques qui se construisent en dehors des schémas habituels. J'ai un véritable amour des marginaux, de ceux qui ne correspondent pas à des archétypes de fiction."" Il nous livre leurs regards, en très gros plans, regards qui laissent apparaître la tristesse, la peur, l'espoir. Il nous livre leur nudité dans des images souvent crues. Des vies brisées qui tentent de survivre grâce à la petite ""famille"" qu'ils forment. Sans plus! Pour Stéphanie, le contact direct avec sa mère en fin de vie, et l'éclairage qu'elle reçoit sur son enfance sont prépondérants.

En fin de compte, un film avec des qualités cinématographiques et esthétiques certaines au service d'une cause homosexuelle trop insistante."

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