Critique
"Parmi nos lecteurs, les ""jeunes vieux"" - entendez les sexagénaires débutants... - se souviennent du roman éponyme. Il faut d'ailleurs bien chercher dans le dossier du film la référence aux auteurs du livre qui fit un tabac dans les années 50, Frank Bunker Gilbreth Jr. et Ernestine Gilbreth Carey. Justice leur étant faite, on peut entrer dans le vif du sujet...
TREIZE A LA DOUZAINE se passait dans les Etats-Unis du big deal, où le taux de natalité était encore timide. Transposées dans notre époque, les tribulations d'une famille comptant douze enfants ont d'autant plus figure de rareté.
Tom Baker (Steve Martin) et sa femme Kate (Bonnie Hunt) ont en effet opté, nolens volens, pour une nombreuse progéniture, ce qui leur vaut une vie haute en couleurs mais heureuse. Jusqu'au moment où Tom a l'occasion de réaliser le rêve de sa vie: entraîner l'équipe de base-ball d'une université prestigieuse. Car, simultanément, Kate est invitée à une tournée de quinze jours destinée à promouvoir un livre autobiographique sur lequel un grand éditeur a misé. Comment la marmaille va-t-elle résister aux ambitions parentales? Tel est le ressort d'une comédie sympathique, très étasunienne mais exportable, joliment enlevée.
Il paraît que chez nous les films avec Steve Martin passent mal. On se souvient pourtant de l'excellent LES CADAVRES NE PORTENT PAS DE COSTARD, de LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS, du PERE DE LA MARIEE. A bientôt 60 ans, l'acteur pète la forme; Bonnie Hunt n'est pas mal non plus, et les gamins sont craquants."
Daniel Grivel