Frère des ours

A la fin de l'ère glaciaire, le jeune Amérindien Kenai traque un ours qui a causé la mort de son frère aîné Sitka. Malgré les avertissements de son second frère Denahi, Kenai retrouve l'animal et le tue après un combat sanglant. A cet instant précis, de grands esprits surgissant d'une aurore boréale transforment le jeune garçon en ours. Arrivé peu après sur les lieux de l'incident, Denahi est convaincu que cet animal a aussi tué Kenai et décide de le traquer à son tour. Tout en cherchant à égarer son frère, Kenai éprouve quelques difficultés à s'adapter à sa nouvelle condition. Il se lie alors d'amitié avec Koda, un ourson à la recherche de sa mère. Kenai apprend par ailleurs qu'il doit se rendre au sommet d'une haute montagne s'il veut reprendre forme humaine...

Avec FRERE DES OURS, les studios Disney tentent de renouer avec la recette qui a fait le succès de productions telles que LE ROI LION ou POCAHONTAS. Du premier on cherche à reproduire le caractère enlevé des aventures épiques où les animaux ont la vedette, et du second une vision tout à fait politiquement correcte - et très fantaisiste - des us et coutumes des premières nations. A cela s'ajoutent les inévitables chansons populaires, livrées ici par Tina Turner et Phil Collins, destinées davantage à trôner au sommet du palmarès qu'à soutenir l'action du film. S'il faut s'incliner à nouveau devant le talent des artisans de Disney qui offrent de nombreuses séquences d'une beauté saisissante (particulièrement celles reproduisant des aurores boréales), cette habileté camoufle parfois mal les visées moralisatrices du projet. Car derrière ce récit d'apprentissage où s'entrecroisent chamanisme et complicité fraternelle, on nous sert aussi quelques leçons de vie un peu appuyées. Malgré tout, ce mélange d'humour et d'aventures demeure agréable, surtout que la technique d'animation s'avère particulièrement léchée. A noter aussi un message écologique positif.