Critique
"Un joli rayon de soleil dans la production française actuelle. Un film au charme un peu désuet qu'on aurait presque vu en couleur sépia d'époque. Une histoire de tendresse et d'espoir. Autant dire que les esprits forts s'en donneront à cœur joie pour démolir une œuvre trop ""gentille""...
Un chef d'orchestre renommé (Jacques Weber) retourne en province pour assister aux obsèques de sa mère. Un camarade qu'il n'a pas revu depuis des décennies le rejoint, lui remet un vieux cahier, et toute son enfance le rattrape: c'est le journal de celui qui a été leur pion en 1949 au Fond-de-l'Etang, internat pour garçons difficiles dirigé d'une main de fer par un raté au cœur sec (impeccable François Berléand, pour une fois pas cantonné à un second rôle).
Après des débuts chahutés, le pion (Gérard Jugnot, qui ne cesse de se bonifier avec l'âge) apprivoise ses sauvageons mal aimés et les conquiert par la musique: à la base maître de chant, il les rassemble en une chorale et leur fait chanter ses œuvres. Parmi eux, il découvre un diamant brut (le garçon du rôle chante d'ailleurs effectivement très bien) qu'il fera briller de tous ses feux.
Ajoutez un zeste de romance, une forte tête, quelques personnages secondaires attachants, et vous avez les ingrédients d'un film sympathique au goût agréablement rétro."
Daniel Grivel