Paycheck

Affiche Paycheck
Réalisé par John Woo
Pays de production U.S.A., Canada
Année 2003
Durée
Musique John Powell
Genre Science fiction, Thriller, Action
Distributeur United International Pictures (UIP)
Acteurs Ben Affleck, Aaron Eckhart, Paul Giamatti, Uma Thurman, Colm Feore
N° cinéfeuilles 476
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Michael Jennings est un informaticien de génie qui pirate des circuits pour les améliorer au profit de grandes compagnies industrielles. Pour assurer la confidentialité des opérations, sa mémoire est effacée après chaque opération. Un ancien camarade d'université l'engage pour un contrat ""top secret"" en lui promettant un chèque de 90 millions de dollars en échange de trois ans de sa vie.

Trois ans plus tard, son contrat terminé et sa mémoire effacée, Michael ne recevra qu'une pochette et une dizaine d'objets anodins. Il découvrira en même temps que le FBI est à ses trousses. A l'aide de sa précieuse enveloppe et de Rachel, une biologiste qu'il a aimée pendant trois ans mais dont il n'a aucun souvenir, Michael cherchera à résoudre l'énigme...

Difficile de parler de ce film sans en dévoiler l'intrigue qui tient le spectateur en haleine pendant le premier tiers du film. Une idée de base géniale qui est due à Philip K. Dick, dont l'œuvre a déjà inspiré BLADE RUNNER, TOTAL RECALL et MINORITY REPORT, excusez du peu. Mais face à ces classiques de la science-fiction, ce nouveau film de John Woo fait pâle figure. Surtout, il ne peut éviter la comparaison avec MINORITY REPORT dont il ressemble trop à une ""sous-version"" qui, après une ouverture prometteuse, se perd dans les invraisemblances, les courses-poursuites et les scènes d'action banales et peu spectaculaires.

John Woo est sans doute un technicien brillant, mais depuis son arrivée aux Etats-Unis, il n'a pas grand-chose à nous montrer, ni surtout à nous dire. A part pour une scène où le héros, marchant au ralenti dans la rue, y va de son refrain moralisateur sur la technologie. On sait que la finesse psychologique n'est pas la spécialité du cinéma hollywoodien, ni de Ben Affleck, qui livre ici une performance insipide et monolithique dont il a le secret. C'est sans doute cette transparence qui explique que les balles passent à travers lui sans jamais l'atteindre.

Avec une telle capacité de survie, tout finit donc bien pour notre héros qui en profitera au passage pour devenir multimillionnaire, au cas où certains auraient eu l'impression erronée qu'il aurait pu être heureux sans être riche. Bref, beaucoup d'âneries pour un peu de divertissement."

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