Tango des Rashevski (Le)

Affiche Tango des Rashevski (Le)
Réalisé par Sam Garbarski
Pays de production France, Luxembourg, Belgique
Année 2002
Durée
Musique Michael Galasso, Nathaniele Esther
Genre Comédie dramatique
Distributeur Rezo Films
Acteurs Jonathan Zaccaï, Ludmila Mikaël, Michel Jonasz, Hippolyte Girardot, Daniel Mesguich
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 473
Bande annonce (Allociné)

Critique

"L'histoire commence avec la mort de Rosa, la grand-mère de la famille Rashevski. Elle ne s'intéressait pas à la religion, détestait les rabbins, mais avait pourtant réservé un emplacement dans le carré juif d'un cimetière. Tous les membres de sa famille, complètement troublés, se préoccupent soudain de leur appartenance et de leur implication ou non à la religion juive.

Le premier long métrage de Sam Garbarski met en scène une famille juive confrontée à la question de son identité religieuse et de ses traditions. S'il est vrai que ces deux questions s'avèrent universelles, leur traitement s'inscrit tellement dans les caractéristiques propres au judaïsme, dans un certain humour et dans des références multiples et diverses, que le film ne dépasse pas ce cadre étroit. Le cinéaste s'attache à décrire toutes les possibilités de situations vis-à-vis de la religion juive qui peuvent se présenter dans le cercle familial. Cela va du grand-père ultra-tolérant à la petite-fille désirant marquer le plus possible son appartenance religieuse, ou au petit-fils qui épouse une Marocaine, en passant par une catholique plus juive que son mari. Bref, un panel de protagonistes dont la seule existence est de témoigner, avec plein de bonnes intentions, de l'importance de la tolérance et du pluralisme dans une société moderne. Le message se présente naïvement, à travers des situations peu originales, voire forcées.

Le cinéaste belge a bien essayé d'insuffler à son histoire dramatique quelques doses d'humour, mais elles ne fonctionnent malheureusement que très rarement. Et pourtant le casting avait de quoi décoincer les zygomatiques et capter l'attention des spectateurs. La mise en scène, par moments hésitante, ne donne pas aux acteurs l'occasion de s'épanouir. Michel Jonasz joue faux à plusieurs reprises et donne l'impression de ne pas croire à son personnage, tout particulièrement dans une séquence au cimetière où il semble davantage se retenir de rire que de pleurer.

Au final LE TANGO DES RASHEVSKI est un film ""ni bon ni mauvais"", qui n'a pas la force d'évocation de passion d'un bon tango, mais qui ressemble plutôt à une ballade tranquille pour encourager le sommeil."

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