In the Cut

Affiche In the Cut
Réalisé par Jane Campion
Pays de production U.S.A., Australie, Grande-Bretagne
Année 2003
Durée
Musique Hilmar Örn Hilmarsson
Genre Thriller
Distributeur Pathé Distribution
Acteurs Jennifer Jason Leigh, Meg Ryan, Mark Ruffalo, Michael Nuccio, Alison Nega
Age légal 16 ans
Age suggéré 18 ans
N° cinéfeuilles 472
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Frannie (Meg Ryan) enseigne la littérature anglaise. Passionnée de mots, elle découvre l'argot avec l'un de ses étudiants qui l'entraîne dans un bar ténébreux. La jeune femme y surprend une scène intime qu'elle observe en ""voyeur"", fascinée par le regard de l'homme et par son tatouage. Le lendemain, un détective est à sa porte et lui annonce que le corps d'une femme assassinée a été retrouvé dans son jardin. Frannie est attirée par cet homme, mais elle en a peur aussi, surtout à cause de son tatouage qu'elle reconnaît.

Jane Campion semble vouloir prouver que, toute femme qu'elle est, elle ne craint ni le sang, ni le sexe. Il y a souvent dans ses images une complaisance qui n'apporte rien à l'histoire. Cela dit, elle réussit avec IN THE CUT un policier intéressant et singulier, dans lequel la tension se développe discrètement, s'accroche à quelques ficelles connues, mais ne perd jamais son souffle. ""Le film explore la mythologie contemporaine de l'amour et du sexe et la tentative de s'unir à une autre personne, il le fait au beau milieu d'un chaos grouillant d'une ville moderne, explique la réalisatrice. Frannie rencontre les problèmes que beaucoup de personnes affrontent dans la vie citadine d'aujourd'hui. Elle s'interroge sur la sexualité, la honte, le désir et la peur des choses qui n'ont pas de logique. C'est cela qui m'a intéressée.""

Frannie, qui passait des journées monotones, découvre la vie quand elle comprend qu'elle est en danger. Jane Campion explore le doute, la perte de confiance à travers ce personnage dans lequel Meg Ryan est excellente. Elle en profite pour peindre Lower Manhattan et son amoncellement d'immeubles, ses quartiers sordides, son effervescence. Le portrait est réussi. Surtout, elle construit son film dans une atmosphère qui mélange la tradition des policiers étasuniens des années 70, celle des années 40, et la période contemporaine. Cela donne un style très sophistiqué, des plans composés et mis en page dans le moindre détail, valorisés par des éclairages tout aussi étudiés. Il y a peu de spontanéité dans tout cela, sans aucun doute. Mais c'est un beau travail de cinéma."

Geneviève Praplan