Il Paradiso all'improvviso

Affiche Il Paradiso all'improvviso
Réalisé par Leonardo Pieraccioni
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 472

Critique

"Le cinéaste Leonardo Pieraccioni n'est guère connu. IL PARADISO ALL'IMPROVVISO est pourtant son sixième long métrage, et le cinéaste italien a même tourné un film, IL CICLONE (1996), qui reste le plus grand succès de tous les temps en Italie! Et que l'on n'a jamais vu sur nos écrans romands...

Son dernier opus est une comédie: deux ""vieux beaux"", Taddeo (Alessandro Haber) et Giandomenico (Rocco Papaleo), sont des amis de longue date et s'amusent - entre les deux familles, c'est une vieille habitude - à faire des paris qui frisent la folie. Le dernier consiste à faire en sorte que Lorenzo (Leonardo Pieraccioni), l'homme le plus célibataire et égoïste que la terre porte, tombe amoureux. Une machination subtile sera mise en place, que le spectateur découvrira en même temps que le héros.

Leonardo Pieraccioni a fait ses classes au cabaret, puis au théâtre, en tant qu'auteur de textes et interprète. Une formation qui l'a poussé par la suite vers le cinéma et, tout naturellement, vers la comédie. IL PARADISO ALL'IMPROVVISO se veut donc pur divertissement, sans plus de prétention. Et contrairement à d'autres ""comédies"" - françaises ou américaines - on pourrait même dire que, vu sous cet angle-là, l'objectif est atteint, sans vulgarité ni lourdeur. Le film démarre d'ailleurs bien - avec une ou deux séquences qui pourraient faire penser (lointainement) à Woody Allen et Nanni Moretti -, mais l'ouvrage s'essouffle très vite après le premier quart d'heure. L'intrigue est trop prévisible, le dialogue envahissant (on rit à quelques bons gags, mais on se croirait au cabaret) et le burlesque, entrevu au départ, fait long feu. A la décharge de Pieraccioni, il faut bien convenir que les allusions touchant à l'Italie peuvent nous échapper, tout comme le comique lié à l'accent de plusieurs protagonistes. Se pointent par moments quelques traits d'une caricature sociale un peu complaisante, quelques piques lancées contre la télévision (Lorenzo dirige une entreprise ""Pluie, Neige et Grêle"" qui réalise des effets spéciaux pour les besoins de la TV et du cinéma), mais cela ne suffit pas à épauler un scénario assez convenu. A vouloir tout faire tout seul (scénario, réalisation et rôle principal) Leonardo Pieraccioni ne maîtrise que partiellement son affaire."

Antoine Rochat