Identity

Affiche Identity
Réalisé par James Mangold
Pays de production U.S.A.
Année 2003
Durée
Musique Alan Silvestri
Genre Thriller
Distributeur Columbia TriStar Films
Acteurs Ray Liotta, John Cusack, Amanda Peet, John Hawkes, Jake Busey
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 466
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Surpris par un orage violent, des voyageurs se retrouvent dans un motel miteux, perdu au milieu de nulle part. Se succèdent ainsi une actrice excédée et son chauffeur - qui viennent de renverser une mère de famille -, un jeune couple au bord de la rupture, un flic taciturne attaché à son détenu et une jeune fille paumée. Lorsque l'on retrouve le corps de l'actrice et, un peu plus loin, sa tête, c'est la panique...

James Mangold est ce réalisateur qui confia à Sylvester Stallone le meilleur rôle de sa carrière, celui d'un flic bouffi, sourd d'une oreille, dans le très réussi COPLAND. Avec IDENTITY, il tâte du thriller psychologique. Confinés dans une souricière, des personnages qui n'ont a priori rien en commun se font trucider les uns après les autres suivant un rituel précis et implacable. Seulement la mise en place brouillonne de l'histoire laisse augurer d'une sorte de produit de commande, et la présence au générique de la productrice Cathy Konrad (SCREAM et ""sequels"") fait craindre le pire. Et de pire, il sera en effet question.

Le réalisateur se mêle les pinceaux et sème d'emblée la confusion, hésitant entre le film de genre et la parodie. On ne sait d'ailleurs dans quelles eaux nager lors de la découverte du premier cadavre, d'autant que Mangold semble parfaitement ignorer toute direction d'acteurs. Le film manque donc de cohésion, le scénario a du plomb dans l'aile - mais pas dans la tête - et l'idée fort séduisante de l'affrontement à mort entre les multiples personnalités d'un redoutable tueur en série meurt dans l'œuf.

Reste le goût saumâtre d'une sorte de ""serial killerie"" dont on sait qu'elle finira faute de combattants. IDENTITY s'avère ""in fine"" une espèce de thriller sans tension ou de pastiche sans humour, on ne sait plus vraiment, où viennent se commettre des acteurs de la trempe de Ray Liotta et John Cusack. On grince des dents face à un tel gâchis et l'on se plaît d'imaginer, afin de désamorcer une juste colère, ce qu'un tel sujet serait devenu sous la focale paranoïaque et inventive d'un Christopher Nolan... un film puissant, sans aucun doute."

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