Underworld

Affiche Underworld
Réalisé par Len Wiseman
Pays de production U.S.A.
Année 2003
Durée
Musique Paul Haslinger, Billy Howerdel
Genre Fantastique, Romance, Action
Distributeur SND
Acteurs Kate Beckinsale, Scott Speedman, Bill Nighy, Michael Sheen, Shane Brolly
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 469
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Juchée en haut d'une cathédrale, Selene observe le va-et-vient grouillant des hommes sous la pluie. Elle est à la recherche de survivants loups-garous que les siens, les vampires, combattent depuis des siècles. Elle ne croit pas cette guerre terminée. Et quand elle aperçoit un bel humain traqué par ses ennemis les Lycans, elle sait que la lutte va reprendre de plus belle, avec de nouvelles règles du ""jeu""...

D'entrée de jeu, cette cité apocalyptique au cachet gothique ""vampirisant"" nous invite en terrain familier. La panoplie des deux ethnies en lutte (d'un côté la bourgeoisie arrogante toute de latex et longs manteaux noirs vêtue, et de l'autre des pauvres squatters de rames de métro dont les poils poussent quand ils s'énervent) ne nous trompe pas non plus: nous sommes dans un film de vampires. Très loin des monstres gentils de Polanski ou de la ténébreuse raideur de Christopher Lee. Ces vampires vivent dans le monde moderne d'Internet, du fax... et des balles fluo renfermant la lumière du jour, bien plus faciles à faire entrer dans la peau de nos dentus que le bon vieux pieu!

Pour illustrer cette lutte des clans, Len Wiseman a dû regarder en boucle THE CROW (Selene est la version féminine de Brandon Lee), BLADE, archétype des films de vampires modernes et... l'inévitable MATRIX, décidément incontournable. C'est dire si ça va castagner!

Les décors sont somptueux: dans ce monde angoissant où ne filtre pas un filet de lumière du jour, le noir glauque enchâsse le gris foncé des vieilles bâtisses légendaires et secrètes, pour venir s'enfoncer sous terre, où nichent les Lycans.

Mais trop attentif à l'habillage de son premier film, Wiseman laisse de côté ses personnages et son histoire. Son scénario, qui laisserait un loup-garou largement sur sa faim, est couvert par le vacarme des balles, les grognements à la limite du grotesque et une bande-son tonitruante. Du coup, UNDERWORLD, qui véhiculait pourtant un embryon de réflexion séduisante sur la ""race pure"", n'est plus que bruit... Et, même bien mis en images, le bruit ne reste jamais que du bruit."

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