Critique
Premier long métrage d'un documentariste prolifique et licencié en beaux-arts de l'Université du Pays basque, ASSASSINE EN FEVRIER reste dans le registre du documentaire, les personnages apparaissant à l'écran jouant leur propre rôle. Le cinéaste se livre à une enquête minutieuse, menée pas à pas (des images récurrentes le rappellent) et par cercles concentriques, sur la vie de deux victimes d'attentats de l'ETA. De proche en proche, un personnage dont on ne voit jamais le visage explique posément la «méthode» des terroristes soucieux de n'atteindre que des cibles bien précises. La progression dramatique bien menée, le témoignage et l'émotion des proches des victimes, font éclater la monstruosité de cette violence signée mais toujours masquée.
Daniel Grivel