Réalisé par | Jean-François Amiguet |
Pays de production | Suisse |
Année | 2004 |
Durée | |
Musique | Stimmhorn, Laurence Revey |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | pathefilms |
Acteurs | Bernard Verley, Jean-Pierre Gos, François Morel, Maurice Aufaire, Jean-Luc Borgeat |
Age légal | 7 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 468 |
Compétition officielle au Festival international de Locarno 2003.
Adrien (Bernard Verley) vit seul sur son alpage avec ses vaches. Pourtant il n'est pas solitaire. Il retrouve ses amis au gré des circonstances, amis qui le respectent. Entre eux, peu de paroles, on se comprend! Peu d'émotions, la vie les a endurcis! Rencontres lors des combats de reines, ou autour d'une table de bistrot, ou lors du voyage qu'ils font chaque automne. Cette année, ce sera la Chine!
Deux niveaux de lecture pour ce film de Jean-François Amiguet. Un premier niveau linéaire, anecdotique, le fil des événements envers lesquels on peine à garder son intérêt tant les personnages semblent ennuyeux à fréquenter, et tant les clichés sont convenus. Pas drôle, le voyage de ces quatre vieux garçons qui manifestent bien peu de curiosité pour autre chose que ce qu'ils connaissent déjà, sauf pour Roger (François Morel) qui parle, qui veut entrer en relation. Du reste, trois d'entre eux rebroussent chemin, Roger rencontre une charmante Mongolienne, Adrien va seul jusqu'à Pékin.
Donc le voyage est un prétexte, une métaphore, qui amène à un deuxième niveau de lecture plus intéressant et complexe. Le mutisme d'Adrien est-il aussi impénétrable qu'aux yeux de ses amis? Pas si sûr! Le dialogue semble se situer ailleurs: entre ses sensations nouvelles et ses émotions enfouies, ses souvenirs. Jean-François Amiguet tente de l'illustrer par ce dialogue qu'il établit entre le jeu des bruitages, des flash-back, des vocalises archaïques, des paysages, etc., et les gros plans sur le visage d'Adrien. Par exemple, les cloches de Moscou lui évoquent les cloches de ses vaches, les buffles blessés lors d'un combat réveillent la douleur qu'il a ressentie lors de la conduite de ses propres vaches à l'abattoir, le visage d'une Chinoise lui fait apparaître celui d'une amie qu'il a eue autrefois... Un réveil en quelque sorte de sa subjectivité. Ce qui va l'inciter à... briser son silence.
C'est là, semble-t-il, un message du film: quitter son antre, les siens - le temps d'une retraite en somme -, aller ""au sud des nuages"", sous la lumière, pour mieux se retrouver et oser se dire...
Ancien membre
Nom | Notes |
---|---|
Ancien membre | 13 |
Georges Blanc | 11 |
Daniel Grivel | 13 |
Ancien membre | 12 |
Geneviève Praplan | 12 |
Antoine Rochat | 12 |
Serge Molla | 12 |